LA MARCHE AFGHANE

La marche afghane n'existe pas réellement et les Afghans ne savent pas qu'ils pratiquent la marche afghane. 

Le terme "marche afghane" est apparue pour la première fois dans les années 1980 lorsqu' Edouard Stiegler est parti observer des caravaniers afghans, capables d'effectuer des marches de plus de 60 km par jour pendant des dizaines de jours. 

Il a observé chez eux une remarquable endurance qui provenait de la façon dont ils respiraient. Il a donc essayé d'en tirer une technique de marche qu'il a appelé la "marche afghane".
Il a écrit un livre peu lu jusqu'aux début des années 2000 où son livre a été réédité sous le titre : "Régénération par la marche afghane".

Depuis une dizaine d'années ce terme connaît un certain engouement et de plus en plus de personnes en parlent et se mettent à pratiquer cette technique de marche.

La technique de base de la marche afghane

La marche afghane est en effet une technique de respiration rythmée et synchronisée sur la marche, on l’appelle également la marche consciente.
L’idée est de coordonner sa respiration avec ses pas en observant un temps de pause entre l’inspiration et l’expiration mais aussi entre l'expiration et l'inspiration.
Il ne s'agit pas de respirer plus, comme on imagine parfois, mais en fait de respirer moins et mieux .
Le rythme de respiration et de marche peut être adapté à sa propre condition physique, à la topographie du terrain et à la vitesse de marche.

Le principe de base est l'harmonie en observant des temps d'inspiration calé sur le pas puis des temps d'expiration tout aussi rythmés ; nous observons un temps d'apnée en fin d'inspiration ainsi qu'en fin d'expiration ; mais cela variera selon le rythme choisi.

Le temps de pause après expiration permet d’optimiser le transport de l’oxygène dans le sang et le temps de pause après l’expiration permet d’apaiser le corps.

L’inspiration et l’expiration se font par le nez : cela permet d'une part de filtrer l'air, et d'autre part cela permet à l'air de se mélanger à l'oxyde nitrique dans les fosses nasales, ce qui amène une meilleure assimilation de l'oxygène et une dilation des artères. Si notre rythme de marche nous force à inspirer par la bouche, c'est que nous marchons déjà trop vite, il faut alors ralentir .

Cette méthode permet de marcher très longtemps, et si on le souhaite à un rythme rapide mais surtout sans se fatiguer.

Différents rythmes de respiration sont proposés de manière à adapter son rythme de marche en fonction du terrain.

Les Bienfaits de la marche afghane

Comme toute activité physique la marche afghane permet d’entretenir son corps,  cette technique propice à l’oxygénation permet une régénération cellulaire vecteur de bien-être.

Il y a en effet une augmentation de la quantité d’oxygène disponible à être diffusé des poumons vers les globules rouges via la stimulation et l'optimisation de l’hémoglobine.

Ce phénomène qui permet de recenser plusieurs bénéfices :

- augmentation de la capacité respiratoire
- ralentissement du rythme cardiaque et donc repos du cœur
- amélioration de l’endurance
- stimulation de la circulation sanguine et de la circulation lymphatique
- nettoyage de l’organisme lui permettant d’éliminer les toxines plus rapidement et d’augmenter le métabolisme de base
- favorise la perte de poids
- permet une relaxation profonde du corps et de l’esprit.


En pratique, cette marche peut être pratiquée par tous, de tout âge, de toute condition physique, sur tout terrain et par tous les temps.
Les préférences de chacun pour tel ou tel rythme respiratoire doivent être respectés car elles correspondent à des nécessités purement physiologiques. Certains adopteront des rythmes courts, d'autres des rythmes longs, d'autres encore reviendront à la marche ordinaire sur certaines parties de l'itinéraire. 

La marche afghane peut se pratiquer au quotidien (pour prendre les transports en commun, en randonnée, sur la plage ) et ne nécessite aucun équipement.

 

pour résumer,  la marche afghane est basée sur la coordination de la respiration sur les pas, elle permet de marcher de longues distance, elle favorise une meilleur gestion de l’effort grâce aux temps de pause ; c'est une discipline adaptable suivant le relief et praticable au quotidien.